La technique de la fonte à cire perdue permet de fabriquer des sculptures en bronze à partir d'une oeuvre dont on réalise une épreuve original( un positif ) qui peut être en cire, en bois, en pierre, plâtre, céramique, polystyrene, ou encore en terre.La fonderie PATIMART utilise cette technique car c'est avec elle que nous obtenons plus grande finesse et le plus grand respect des plus petits détails.
La Fonderie d'Art est la spécialiste du moulage d'œuvres aux formes très compliquées. En effet, le sculpteur prend un libre choix des formes de ses statues et la Fonderie d'Art se doit de reproduire à l'identique l'œuvre de l'artiste. Le modèle est obtenu à partir de la sculpture apportée par l'artiste- sculpteur.
Étapes du procédé de la fonderie :
- Analyse de la sculpture par le mouliste
- Découpe (éventuelle) de la sculpture pour faciliter l'obtention du modèle
- Surmoulage des parties de la sculpture avec un élastomère (nous obtenons un moule en élastomère de deux parties)
- Démoulage de l'élastomère
- Assemblage des deux parties du moule obtenu
- Coulée de la cire dans le moule
- Attente de la solidification de la cire soit en masse (pièce entière) soit en épaisseur (plusieurs millimètres de solidifiés puis revidage)
- Assemblage des différentes parties en cire du modèle
- Ajout du système de remplissage et d'alimentation, ajout des évents
- Enrobage du modèle d'une couche réfractaire, obtention du moule
- Etuvage du moule, la cire fond et est récupérée
- Coulée du moule
- Nettoyage de la pièce
- Ebarbage
- Ciselage de la pièce
- Polissage
Malgré tous les progrès de nos civilisations, le plus étonnant est que la fabrication des sculptures de bronze et restée pratiquement identique jusqu'à aujourd'hui depuis des millénaires.Les techniques utilisées à l'époque font preuve de beaucoup d'ingéniosité. La fonderie contemporaine n'a rien inventé, seuls les matériaux et l'outillage ont changé, le principe demeurant le même : faire d'un négatif (creux ou vide dans un moule quelconque) un positif en bronze.
On fabrique un moule souple souvent réalisée en élastomère (On appelle cela : un négatif).
Le moule en élastomère est recouvert d'une fine couche de cire par estampage ou rotomoulage, qui donnera l'épaisseur de métal.
La cire est recouverte d'un mortier de type réfractaire pour former le moule de fonderie.
La cire étant creuse, on y coule un noyau ( souvent un mortier réfractaire à base de céramique ). Le bronze doit être creux pour éviter qu'il ne soit trop lourd et surtout trop cher ( aucun interet a remplir le noyau de la sculpture en bronze ). Cette étape est cruciale car la sculpture en bronze doit présenter une épaisseur constante, pour éviter les déformations et les "crevasses" lors du refroidissement.
On ajoute, au modèle en cire, un réseau d'alimentation fait d'une tasse, de chemins de coulée, et d'évents qui permettront à l'air et aux gaz produits par la fusion du bronze de s'échapper lors de la coulée.
La coquille est placée dans un four à dé-cirer à 250 °C, ou 500 °F qui fera alors fondre la cire par les events ( trous ) que nous avons préalablement réalisé dans le mortier réfractaire (c'est ce que l'on appelle la phase de : décirage). A la fin de cette phase dite de décyrage, nous avons l'empreinte en 3 dimensions de la sculpture à réaliser, à l'intérieur du moule réfractaire. La coquille évidée servira de moule négatif, et recevra le bronze
C'est la phase la plus spectaculaire du travail du fondeur.Une fois que le moule est vidé de la cire par liquéfaction, il est ensuite placé dans la zone de coulée où il sera rempli de métal liquide en fusion. ( phase déliquate et dangereuse )
Le point de fusion du bronze est 1000°C. Après enlèvement du laitier qui se forme à la surface du metal en fusion , ce dernier est placé dans des creusets pour être coulé rapidement dans le moule en coquille de mortier réfractaire. Le bronze refroidit de 100°C à la minute. Cette opération doit être exécutée très rapidement.
Le bronze en fusion se coule à l'endroit où était la cire que l'on a fait fondre. Il devient, à son tour, le positif. Les chemins de coulée servent à acheminer le bronze plus rapidement et directement aux endroits difficilement accessibles. La longueur et la grosseur de ces chemins permettent d'obtenir une pression suffisante pour que le bronze puisse complètement alimenter la pièce.
Lorsque le métal en fusion est redevenu solide par refroidissement lent et homogène, la coque en mortier réfractaire est ensuite brisée pour mettre à jour l'objet brut de fonderie.
La sculpture en bronze est alors libérée par décochage.
Le métal apparaît, les résidus de terre réfractaire sont éliminés. Ce qui reste du noyau à l'intérieur du bronze est enlevé au burin et au karcher.
Reste à ce stade, des opérations de finitions comme (l'ébarbage, la réparure, la ciselure, le polissage et la patine) pour apporter l'éclat et la finesse de l'objet.
Les chemins et tasse de coulée, maintenant en bronze, sont enlevés. Plus la pièce est mince (quand elle est vide à l'intérieur) plus elle refroidit vite. La rétraction du métal est absorbée par les chemins de coulée qui sont plus épais et par la tasse de coulée qui représente une masse plus importante de bronze. Cela évite à la pièce de subir une déformation. La pièce de bronze est alors ébardée, ébavurée, ciselée, finie et poncée.
C'est l'ultime étape du travail !
C'est à ce stade que nous donnons la couleur et cet aspect tout particulier à la sculpture.
L'atelier du patineur ressemble à un véritable laboratoire de chimie.La sculpture en bronze est chauffée au chalumeau, afin d'être patinée avec différents produits chimiques, acides ou des sels minéraux, nitrates appliqués au pinceau. On provoque ainsi l'oxydation du bronze en accélérant le processus de vieillissement.. Selon le produit utilisé et le choix de l'artiste, on obtient une grande variété de couleurs: de l'or satiné à vert-de-gris, en passant par les bruns, les rouges, les bleus et les noirs.
Une couche de cire est ensuite appliquée à chaud, puis polie une fois refroidie. Ce film protecteur va isoler le bronze de l'air ambiant et ralentir l'effet d'oxydation naturelle.